2 Novembre 2020, et après ?
Et maintenant, que faire ?
Dans un contexte incertain, tendu et difficile d’une double crise mal gérée, la rentrée du 2 novembre 2020 restera dans la mémoire des enseignants. Notre ministre nous a demandé d’accepter une cérémonie bâclée, escamotée en mémoire de notre collègue assassiné.
Quel mépris !
Nous avons aussi dû rentrer en pleine épidémie avec un protocole sanitaire officiellement ‘’renforcé’’ pour les établissements, mais en réalité qui change peu de choses par rapport au protocole ultra léger précédent. Les inquiétudes s’accroissent dans une situation sanitaire toujours dégradée !
Dès lors, chacun.e s’accordera:
– pour dénoncer partout une rentrée réalisée dans l’inquiétude et l’humiliation
– pour se mobiliser massivement par différents moyens pouvant aller jusqu’à la grève
– pour faire entendre nos revendications.
Après avoir informé la profession des échanges que nous avons eu avec Mme La rectrice pour préparer et organiser au mieux cette rentrée inédite et angoissante (ordres/contre-ordres et injonctions contradictoires de notre ministre de tutelle, cf flash info du 31 octobre), le SNEP-FSU Grenoble s’adresse aux collègues pour :
– qu’ils exigent des mesures sanitaires protectrices pour eux et pour leurs élèves
– qu’ils fassent respecter leurs droits en matière de santé au travail
– qu’ils exercent leur mission de service public dans les meilleures conditions.
Il est aujourd’hui urgent de donner aux personnels de l’éducation les moyens indispensables à la réussite de tous leurs élèves, à leur émancipation et à la construction du ‘’vivre ensemble’’.
Le SNEP-FSU Grenoble interpellera la rectrice lors d’une audience prévue vendredi 6 novembre sur :
– la reconnaissance et la valorisation de l’EPS
– la protection de ses enseignants
– les conditions à mettre en œuvre pour proposer aux élèves des contenus ambitieux dans le contexte sanitaire dégradé.
Nous avons besoin de l’engagement de l’ensemble des collègues dans les établissements pour donner plus de force à ses revendications.
C’est pourquoi, nous appelons l’ensemble de la profession à :
– Faire respecter ses droits individuels et collectifs en matière de santé :
- Livraison de masques chirurgicaux pour enseigner l’EPS à des élèves qui ne portent pas de masques lorsqu’ils pratiquent
- Travail à distance
- Aménagement du poste de travail
- ASA pour les personnes vulnérables ou vivant avec des personnes vulnérables
- Renseigner les fiches SST et informer le CHSCT
- Utiliser le droit de retrait si l’exercice du métier présente des dangers pour la santé.
– Interpeller les élus, les parents, l’administration lors des CA d’établissement à venir pour revendiquer la revalorisation de tous les métiers de l’éducation, l’amélioration et la sécurisation des conditions de travail et le respect des missions.
– Faire connaître, auprès de votre hiérarchie, les besoins en termes de formation et de protection pour traiter des questions complexes de la laïcité et de la liberté d’expression
— La questionner par rapport aux mesures de la situation d’urgence attentat :
- Peut-on se rendre à pied avec une classe sur des installations sportives ?
- Quelles mesures pour assurer la protection des élèves et de leurs enseignants ?
– Organiser des heures d’information syndicale pour échanger et débattre sur les conditions sanitaires et sur l’assassinat de notre collègue Samuel Paty.
De ces discussions doivent émerger des organisations de service protectrices, des analyses, des actions communes et des revendications.
Ensemble, mobilisons-nous, engageons-nous, résistons pour qu’adviennent des jours heureux !
Alexandre Majewski et Maxime Veghin, secrétaires académiques SNEP-FSU
SNEP-FSU : lettre au ministre
En plus d’une action au niveau académique, le SNEP-FSU national vous propose également d’appuyer les demandes en signant la lettre au ministre !